samedi 29 mars 2008

Gender Neutral Bathrooms



Un dossier polémique à Sarah Lawrence: l'installation de toilettes sans genre, "Gender Neutral Bathrooms" (vous avez sans doute une meilleure traduction, n'hésitez pas à me la soumettre). Un club d'étudiants, appelé "Transaction", réclame l'installation de signes neutres pour certaines toilettes, car "a number of students'gender identities are not the same as their biological sex.", rappelle un magazine étudiant. L'admnistration du campus a accepté de prendre en compte les réclamations de Transaction, mais la mise à execution de ce projet tarde car elle n'arrive pas à trouver de signes adéquats. Les signes montrant à la fois un homme et une femme ne sont pas satisfaisants selon Transaction: ils ne sont pas "gender neutral". L'administration évoque la difficulté de trouver des machines pouvant fabriquer les signes de toilettes "sans genre". Elle a proposé un signe utilisé dans des pays scandinaves représentant une figure humaine assise sur des toilettes, lisant. Mais Transaction n'en veut pas car 1-la figure ressemble plus à un homme qu'à une femme. 2- on dirait un vieux. 3- quid des urinoirs?
Faut pas pousser Mémé dans les orties quand même.

Sainte-Anne-de-Beaupré


Le guide conseillait également de visiter la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, située à l'extérieur de la ville, sur la côte de Beaupré. Pour y aller autrement qu'en s'enrôlant dans un circuit organisé en bus assez coûteux, il faut prendre un bus local qui malheureusement ne passe que toutes les trois heures. Il s'agit en fait d'un immense lieu de pélerinage dans le genre de Lourdes. Le bâtiment, plusieurs fois détruit et reconstruit, date de 1923. S'il est assez majesteux et la décoration en mosaïques sur la vie de Sainte Anne assez séduisante, il n'y a pas de quoi plonger dans des abîmes de méditation religieuse pendant 3h. On aurait certes pu tuer le temps en visitant les attractions voisines: la chapelle commémorative, la Santa Scala, le Cyclorama de Jérusalem consacré à la vie de Jésus, le musée Edison du Phonographe. Il y avait aussi un horaire de messe qui collait bien. Mais nous nous sommes finalement réfugiés au McDo qui se trouve juste au pied de la basilique.

Les chutes de Montmorency


Un peu en dehors de Québec, on peut visiter les chutes de Montmorency, qui sont plus hautes ques les chutes du Niagara. Pour les atteindre, on s'est tapé un bon circuit en bus dans la banlieue de la ville, où se trouvent d'ailleurs de très belles maisons cachées par des murs de neige. Elles étaient plus gelées que sur la photo que j'ai trouvée. L'accès au pont promenade était fermé et complètement enneigé, mais nous y sommes allés quand même car nous n'avons pas prévu de revenir de sitôt dans cette naure hostile.

Québec




Je n'ai pas trop aimé Québec, ou du moins son centre historique. C'est un véritable piège à touristes. Ils sont menacés à chaque coin de rue d'acheter de l'art inuit, des bols bretons ou du sirop d'érable. L'architecture n'est pas si fameuse, et l'ensemble donne l'impression d'un mélange du centre-ville de Raon-L'Etape avec celui de Palais (Belle-Isle). Donc c'est joli mais pas de quoi se rouler par terre - si ce n'était la neige durcie en glace qui rend le sol très glissant.
J'ai tout de même bien aimé la visite du couvent des Ursulines, Soeur Clémence m'a trouvée un air de Marie de la Redemption, soeur fondatrice de l'institution à Québec.
Le Musée de la Civilisation est intéressant car son architecture moderne jure avec la nostalgie qui empreint le reste de la ville. J'y ai vu une exposition sur "le temps libre" où des bornes interactives m'ont enjoint de réfléchir à optimiser mon temps libre. Je me suis vue conseillée de laisser mes enfants choisir eux-mêmes leurs activités extra-scolaire et de me lancer dans des activités de bénévolat, où mon sens du défi pourrait trouver un accomplissement. Moi ça ne m'a pas plu du tout cette dégoulinade sur l'épanouissement personnel par la pratique du jardinage. J'y ai lu les dégâts causés par l'individualisme américain mélangé à la paresse française. Je rigole.

formel/ informel

Un petit air de déjà vu à Québec...le type à l'accueil de l'auberge de jeunesse est imbuvable...la boulangère a l'air mal luné...ah oui tiens, c'est la France. Autant les Québécois de Montréal sont cosmopolites, acueillants, brefs Américains, autant les Québécois de Québec sont ronchons et déprimés comme les Franaçais. Mais tous sont détendus, informels, comme les Américains. Mes manières de Française - qui se limitent pourtant à "excusez-moi", "s'il-vous-plaît" et "merci" - sont parfois très mal passées. Une dame en charge du vestiaire d'un musée m'a accablée de "povrr toi!" répétés sans discontinuer pendant 10 minutes, parce que j'expliquais vaguement pourquoi je n'avais pas mis mon écharpe (qui est très volumineuse) dans la manche de mon manteau. Et alors que je demandais à un chauffeur de bus s'il pouvait nous déposer à un arrêt qui n'existe pas, il ponctuait mes paroles de grognements animaux. Comme j'étais très destabilisée je m'arrêtais et me reprenais à chaque fois, et je n'ai eu droit qu'à une réponse à peine plus élaborée - "non".

jeudi 27 mars 2008

Montréal, le Mont Royal





Nous avons commencé la visite de Montréal par le Mont Royal, qui a donné son nom à la ville. C'est un lieu de promenade très agréable. On y rencontre plus de gens à skis qu'à pied. La vue sur Montréal est imprenable. Il y a aussi deux cimetières, et je vous offre en exclusivité la seule tombe visible à cette période de l'année.

Fenway, le quartier des musées





Fenway est un quartier résidentiel au sud ouest de la vielle. Les façades y sont harmonieuses et ordonnées, et le parc, The Fens, lui confère beaucoup d'agrèment. A cette période de l'année, les arbres sont entièrement dénudés et le gris du ciel donne un aspect très mélancolique à cette partie de la ville. C'est là que se trouvent le Museum of Fine Arts, que je n'ai pas eu l'occasion de visiter, et le Isabella Gardner Museum.
Isabella était une riche héritière new yorkaise ayant épousé un Bostonien appartenant au meilleur milieu (Boston est beaucoup plus collet-monté que New York). Elle l'entraîna dans de nombreux voyages durant lesquels ils commencèrent à collectionner des oeuvres d'art. Isabella fit construire cette immense demeure sur trois niveaux s'articulant autour d'un patio de style mauresque pour présenter sa collection. Ses goûts étaient très éclectiques. On peut y admirer de très beaux objets d'art chinois, des peintures occidentales et des autographes d'hommes et femmes célèbres (dont Marie-Antoinette). Isabella avait prévu que sa maison soit ouverte au public à sa mort à condition que la scénographie reste celle qu'elle avait conçue. D'où une organisation très intuitive, un peu bric-à-brac. L'entrée du musée est gratuite pour toutes les Isabelle, Isabella, Elisabeth...à bon entendeur...

Notre auberge de jeunesse à Boston, le Prescott International Hostel and Hotel, que j'ai détestée car le personnel m'a fait poireauter pour le check-in et qu'elle était trop excentrée.

Harvard





Nous avons commencé la visite de Boston par le campus d'Harvard dans la ville voisine de Cambridge. C'est un ensemble de bâtiments en briques de style anglais, assez monumentaux, qui s'organisent autour d'une pelouse centrale.
J'ai été alarmée par l'absence de style des étudiants, qui ne portent que des jeans, des sweats à capuche et des doudounes The North Face. J'ai alors compris pourquoi les étudiants du Sarah Lawrence College se sentent différents, avec leurs jeans slim, leurs manteaux à poils et autres accessoires. Leur anticonformisme ne m'avait pas frappé de prime abord car je débarquais de Paris et d'une fac d'histoire de l'art (réputée pour ses bonnets en poils de lama).
Harvard a généré un commerce assez juteux. À deux pas du campus s'étend Harvard Square, qui est en fait un centre commercial étalé sur plusieurs rues, où l'on retrouve toutes les marques habituelles comme Banana Republic ou Urban Outfitters, que fréquentent les étudiants comme les nombreux touristes. Plusieurs boutiques sont spécialisées dans la vente de vêtements et d'objets marqués du logo "Harvard". Elles connaissent un franc succès. Sterling, un de mes compagnons de voyage, était très surpris quand je lui ai dit qu'il n'y avait pas de boutique de ce genre à la Sorbonne, ce qu'il trouve déplorable. C'est peut-être une piste à suivre pour de nouveaux financements.
Flavia a suggéré de rejoindre Boston à pied pour profiter de la vue depuis Harvard Bridge. C'était en fait bien loin, et le froid a tellement engourdi nos esprits que nous nous sommes perdus dans une banlieue craignos où les passants nous lançaient des regards noirs. Pour rejoindre l'appartement de la soeur de Flavia qui habite près du parc The Fens, nous avons longé le campus de Boston University, tout en longueur. Boston est la ville des Etats-Unis qui abrite le plus d'universités.

Décès de mon appareil photo

Je reviens d'un voyage qui m'a conduite de Boston à Sherbrooke en passant par Montréal et Québec. Mais j'ai le regret d'annoncer que mon appareil photo est décédé au cours du voyage, et que je n'ai que très peu de photos.